Alors que le Mali reste toujours sous sanction de la CEDEAO, depuis le putsch du 18 août 2020, les chefs d’État de l’organisation communautaire maintiennent leur menace de durcir ces mesures si des évolutions positives n’étaient enregistrées d’ici à la prochaine conférence prévue ce 7 septembre. En attendant, les salaires des fonctionnaires qui ne tombent qu’en contegoûte, à cause de cette situation délétère que le pays observe, depuis plus de deux mois, crée le doute voire la panique au sein de certaines opinions. Au-delà des slogans d’orgueil et de patriotisme souvent lancés en l’air, jusqu’où notre pays peut tenir tête à la CEDEAO et à ses partenaires qui menacent eux aussi de fermer le robinet. Le débat est lancé sur les réseaux sociaux d’ici la prochaine orientation de la direction du vent. Voici votre Facebookan du jour !
Etienne Fakaba Sissoko : Arrêtez ce populisme. Nous n’avons pas la souveraineté économique et le Mali n’est pas de taille à tenir tête à la CEDEAO dans le contexte actuel.
Savez-vous aujourd’hui que l’ensemble du patrimoine (argent, liquidité) du Mali est dans un compte unique à la BCEAO. Avec l’embargo de la CEDEAO, on y a plus accès. Donc, aujourd’hui nous fonctionnons sans caisse régulièrement alimentée donc, exclusivement avec les nouvelles entrées de recettes et la liquidité existante au trésor.
Certains me diront, mais pourquoi mettre l’ensemble des ressources d’un pays dans un compte unique dont on ne détient pas les commandes ? Il aurait fallu repenser avant nos politiques.
Avalez votre orgueil, faites-vous petits en attendant de mettre en place dans notre pays les réformes structurelles qui nous permettront d’être économiquement forts et stables.
Djigui Bagayoko : Oui, c’est évident. Il faut aussi une petite analyse économique pour comprendre que nous n’avons pas les moyens de notre orgueil contre les institutions internationales. Si les institutions de Breton Woods ferment le robinet, on aura du mal à payer les salaires à plus forte raison les augmentations de salaires.
Ibrahima Lamine Keita : Chacune de ces structures travaillant au profit de l’impérialiste néocolonialiste, peuvent influencer l’une et l’autre. Quand est-ce que nous aurons la moindre autonomie réelle ?
Hamadou Sylla : Peut-être que tu as une idée de sortir le Pays des injustices institutionnalisées sans faire le moindre sacrifice !
Pendant que certains Compatriotes sont morts pour nous débarrasser d’IBK et des «Neutres» comme toi, tu trouves qu’il est trop pour le Mali de résister à la surenchère d’une Organisation au service des systèmes de prédation …
C’est triste !
Hadji Sy : On s’en fout de la CEDEAO, ce que tu viens de dire est faux, c’est juste une politique financière de la France pour maîtriser les pays africains, sans la BCEAO, ont peut vivre, nos grands-parents vivaient comment avant l’arrivée des blancs ? On cultive et ont vie, ce n’est pas compliqué.
André Dakouo : Merci. C’est une vérité qu’on ne veut pas entendre. Mais c’est ça. Il faut qu’on mette notre orgueil de côté et qu’on fasse les réformes nécessaires, avec les bonnes personnes.
Fily Dagnoko : Monsieur, la Mauritanie n’est pas au sein de la CEDEAO et s’en sorte bien, arrêtez de nous faire peut avec votre réalisme intellectuel à l’eau de rose, le même idéal qui a prévalu en dégageant ce régime, prévaudra aussi pour sortir plus fort de ce combat. Nous, on ne courbe pas l’échine devant qui que ce soit, nous Maliens, sommes plus forts que vous ne le pensiez.
Ahoua Diakité : Le peuple malien n’est pas comme toi et on ne fera le tout petit devant aucune organisation.
Scientist Vince : Un «docteur» ne tient pas un discours de ce type au moment où le Mali a plus besoin des hommes de votre rang. Cette diatribe est irresponsable de votre part. C’est vous qui adoptez une posture populiste.
Sane Haidara : Si on se fit à vos analyses aujourd’hui, IBK serait toujours le président. Autrement dit, vous avez fait votre choix et laissez les autres assumer leurs choix.
Manden Mansa Keita : Un docteur qui ne sait pas que la BCEAO n’a aucun lien avec la CEDEAO, mais plutôt UEMOA. La fermeture de 3 jours était juste une mesure préventive automatique applicable à ce genre de situation.
Moussa Ballo : nous sommes économiquement forts, mais nous n’avons pas confiance à notre système de gestion.
Voici pourquoi nous avons ratifié comme les pays africains ce genre de convention.
Une convention ratifiée délibérément peut être rompue. Nous ne devons pas être esclaves d’une convention qui nous lie la marge de manœuvre.
Kaba Traore : Toi qui es Dr en économie là, t’es dans le pays, il y a combien de temps ? Tu as été aux affaires pendant combien de temps ? Quelles suggestions sur la réforme que tu as proposée en tant qu’économiste ? De grâce, ce n’est pas le jour de la chasse qu’on doit lever les chiens. Vous êtes tous absorbés par le phénomène de la cupidité, la belle vie, le confort. Et c’est aujourd’hui que tu viens nous faire sortir une théorie bidon. Étudier en France ne fait pas de toi le plus intelligent ou le plus instruit ou encore un patriote. Le diplôme n’est qu’un papier et qui n’a pas de rapport avec le patriotisme, l’intégrité et l’honnêteté. Jusqu’à présent, je m’abstiens.
Cheickne Konate : Dr, ce que vous dites est vrais, mais on ne peut pas aussi accepter que la CEDEAO nous dicte sa volonté, sachez que dans cette situation, ce n’est pas que le Mali seulement qui va subir les conséquences.
Bouba Saidou : peut-être, tu as raison !
Mais parfois, il faut savoir tenir tête. Pour garder notre pays et notre dignité. Aujourd’hui, ce n’est pas une question d’argent, mais de survie des milliers de nos compatriotes qui sont tués chaque jour, 70% de notre territoire échappe à notre contrôle.
Mr Sissoko, parfois il faut accepter de souffrir pour un lendemain meilleur.
Alou Thierno Daff : Nous préférons mourir de faim que de nous soumettre à la CEDEAO. Comprendra qui pourra ! Merci.
Daouda Touré : La CEDEAO est injuste envers les petits pays faibles comme le Mali. Sinon, il y a la Côte d’Ivoire et la Guinée qui sont dans l’illégalité avec le troisième mandat envisagé par les présidents de ces deux pays. Pourquoi la CEDEAO ne les en empêche pas ?
Sam Barry : Moi, je suis cette fois-ci, d’accord avec lui. Il a parfaitement raison. Soyons réalistes…ce n’est pas parce que les fonctionnaires ont eu leurs salaires d’août que tout va bien.
Aziz Dicko : Vraiment, avec ce genre des personnes, le Mali n’ira nulle part, je vous le garantis. Nous acceptons cette souffrance-là afin de nous débarrasser de toute sorte de colonisation. Dire que le Mali n’a pas la taille pour faire face à la Cedeao ? Tu te poses aussi la question si la cedeao peut faire quelque chose pour elle sans le Mali ? Je suis vraiment désolé pour toi, monsieur ! On espérait un nouveau Mali avec vous, mais hélas.
Idrissa Koké Traoré : Mon frère, tu passes complètement à côté de la plaque. Tu poses les mauvaises questions. Le Mali ne peut pas se passer des autres pays de la CEDEAO et vice versa. Mais la bonne question que tu dois te poser est la suivante : est-ce que c’est la CEDEAO ou le peuple malien souverain qui doit penser et décider du format et du contenu de la transition au Mali ?
Source : INFO-MATIN